. ils n’ont qu’une forme, qu’un visage, un don qui leurs soient propres, ils sont ces arbres de bords, ces arbres d’abords qui ne vous pèsent pas mais qui vous éclairent légers, qui vous baptisent avec leurs bords de ces petites taches d’airs bleutées. Alors pourquoi les situer, pourquoi les dessiner, pourquoi se décider à les écrire ces arbres qui se montrent au-delà de leurs limites ? de leurs destinées ? Et ce malgré toute la volonté que l’on met à les désirer pour pouvoir les traverser. Et1
. ils n’ont qu’une forme, qu’un visage, un don qui leurs soient propres, ils sont ces arbres de bords, ces arbres d’abords qui ne vous pèsent pas mais qui vous éclairent légers, qui vous baptisent avec leurs bords de ces petites taches d’airs bleutées. Alors pourquoi les situer, pourquoi les dessiner, pourquoi se décider à les écrire ces arbres qui se montrent au-delà de leurs limites ? de leurs destinées ? Et ce malgré toute la volonté que l’on met à les désirer pour pouvoir les traverser.
Et bien il leur est donné ces feuilles afin que l’on veuille tenter de les conquérir, sans limites, natures établies qu’ils demeurent sans autres espèces, au-delà des lois pour eux énoncées.
Ils sont recueillis ici au milieu des bords afin que l’on puisse contempler leurs bords, les nôtres, à la façon de ce que contiennent ces bords, à la façon du peintre habile, du poète contemplatif, à la façon de ce qui s’achève de nos passages, de nos visages, de nos dons , de nos formes propres, en rappel de ce que ces arbres eux continuent à rester entre nos mains à la fois mortels et immortels, terrestres et célestes.
« AU PRES DE MES ARBRES »
aux bords si hauts perchés
- Philippe Brobeck - journal des bords - tome 1 -
- Je tiens à dédier cette galerie au peintre Pierre Gillon récemment disparu en la vie silencieuse de ses arbres -
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« Je cherche un seul mot, c’est pourquoi j’en écris mille, la lumière végétale et lente des arbres abrite un vitrail de résines, c’est pourquoi j’écris à la lisière du mot parfait qui est le silence »
- Patrick Chemin –
les écrits dans l’arbre .
" Autrefois devenir arbre était une récompense, c’était acquérir une forme favorable à la longévité autant qu’à la paix intérieure. Ainsi Philémon changé en chêne, Baucis devenu tilleul, pour Daphné transformée en laurier. L ‘arbre regarde passer le temps et les agitations. Il est sage, il est âgé, mais il retrouve pas moins chaque année sa jeunesse! Lui seul réalise à merveille le mot de Picasso: “ il faut longtemps pour devenir jeune! ”
- Bernard Noel -
" L’arbre sculpture vivante signifie la nature, sa matérialité et sa puissance vitale. A cela s’ajoute ses multiples incarnations dans le mythe, la persistance à travers les civilisations d’une vision anthropomorphique qui exalte à la fois sa verticalité et son pouvoir de régénérescence et plus récemment son élection symbolique par ceux que préoccupe un univers naturel menacé."
- Colette Garaud -
- Historienne de l’art -
Et la plus belle des genèses:
“ Trois dieux, deux arbres, les dieux sont HOENIR, LODUR et ODIN qui rencontrent un jour deux arbres et décident d’en faire des hommes:
ODIN leur donne le souffle, HOENIR la faculté de marcher, LODUR un visage, l’homme aura pour nom ACK et la femme EMBLA…